Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Revue spirite — Année V — Novembre 1862.

(Langue portugaise)

POÉSIES SPIRITES.


FABLES ET POÉSIES DIVERSES.

PAR UN ESPRIT FRAPPEUR.  n

Quoique la typtologie soit un moyen de communication bien lent, on peut, avec de la patience, en obtenir des travaux de longue haleine. M. Jaubert, de Carcassonne,  †  a bien voulu nous adresser un recueil de fables et poésies obtenues par lui à l’aide de ce procédé. Si toutes ne sont pas des chefs-d’œuvre, ce dont M. Jaubert ne saurait s’offenser, puisqu’il n’y est pour rien, il en est de fort remarquables, à part l’intérêt qu’offre la source d’où elles proviennent. En voici une qui, quoique ne faisant pas partie du recueil, peut donner une idée de l’esprit de cet Esprit frappeur. Elle est dédiée à la Société spirite de Bordeaux  †  par ce même Esprit. [v. Un Esprit couronné aux Jeux Floraux.]


Le monologue d’un baudet.

Fable.

Un Baudet, — n’allez pas confondre,

Je ne médis jamais des gens de qualité,

Un Ane, un vrai Baudet, de ceux que l’on peut tondre,

En un mot un Ane bâté

En gare, gourmandait une locomotive.

Son œil était brillant, sa parole était vive.

« C’est toi, s’écriait-il, toi qu’on dit au repos !

« Du Mouton, mon voisin, si j’en crois les propos,

« Tu marches sans cheval, sans âne, sans manœuvre ;

« Tu rugis entraînant ton immense couleuvre,

« Ces colis entassés, ce village de bois ;

« Baliverne ! au miracle on put croire autrefois.

« Les temps sont bien changés ! bien roué qui me berne !

« Je ne prends pas un blé pour un champ de luzerne ;

« Je laisse le chardon pour la botte de foin.

« Avec tes pieds de fer, on ne va pas bien loin.

« J’ai ma règle ; au bon sens heureux qui se confie.

« Toi ! marcher sans chevaux ? sans nous ? Je t’en défie. »

L’Ane, vous le voyez, invoquait la raison,

Ce flambeau si souvent éteint par l’arrogance.

Hélas ! que de savants ressemblent au grison !

Niez, docteurs ; niez l’Esprit et sa puissance ;

Niez le mouvement, négligez le moteur.

L’homme fait-il de rien l’électrique lumière ?

Toute locomotive a besoin de vapeur ;

On évoque les morts… mais il faut la prière,

La prière partant du cœur.



[1] Un vol. in-18. — Prix : 2 fr. — A Carcassonne, cher L. Labau ; à Paris,  †  chez Ledoyen, au Palais-Royal.  †  [v. remarque d’Allan Kardec dans l’article : Le Médium et le docteur Imbroglio.]


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